Carla Bruni :
« Très bien, je suis ravie de pouvoir servir la cause de mon mari, même si
je suis toujours de gauche ».
J :
« Vous vous revendiquez de gauche… Qu’est-ce que c’est pour vous être de
gauche ? »
CB :
« J’ai toujours été maladroite. Mais c’est à gauche que je me sens le
mieux. J’aimais la gauche de Monsieur Rocard. Par contre j’ai horreur de la
gauche caviar : DSK, Fabius…»
J :
« vous dites ne pas aimer la gauche caviar, vous êtes pourtant plutôt
aisée… »
CB :
« Moi c’est différent, je suis une artiste engagée. Un artiste engagé,
c’est quelqu’un qui vend plus de disques en disant qu’il est de gauche qu’en
disant pour qui il va voter réellement. Enfin… C’est quelqu’un qui m’a
dit. »
J :
« avez-vous conscience des réactions quasi épidermiques que votre époux
suscite ? »
CB :
« Non, je ne les ai jamais remarquées. Je conseille à tous les gens à qui
ça arrive un savon surgras, une crème hydratante à appliquer matin et soir, et
un peu de fond de teint ».
J : « je
voulais dire que votre époux n’est pas particulièrement aimé en France ».
CB :
« Non vous savez je crois que ça ce n’est
qu’un phénomène d’élite parisienne. Je pense que le bas peuple, la
plèbe, les prolos, les banlieusards et les bouseux ils aiment Nicolas
Sarkozy. »
J :
« C’est pour le défendre que vous êtes entrée en campagne, que vous
l’accompagnez en meeting ? »
CB : « je
l’accompagne dès que je peux, sinon je ne le vois plus. C’est important dans un
couple de se voir souvent, du point de vue de la tendresse, de l’amour. Mais
Nicolas ne me demande jamais rien. Il veut sans doute me protéger. Moi je suis
un peu déçue, j’aimerais bien participer aux meetings aussi. Je pourrais
organiser les plans de table ou chanter des chansons, et le public, pardon
« les militants » feraient une grande ronde en se tenant la main.
Parce qu’il faut aussi que je fasse la promo de mon prochain album. »
J :
« vous voulez dire que personne ne vous donne de rôle à
jouer ? »
CB : «
C’est Woody Allen qui m’a donné mon dernier rôle. C’est dommage,
j’aimerais bien jouer dans un autre film. ».
J : « Et
dans la campagne ? Vous avez un rôle ? »
CB :
« (rires) Ah qu’est-ce que je suis cruche ! Non, ils ne me donnent
rien à faire. C’est dommage j’aimerais bien participer parce que je n’aime pas
trop écouter tout le temps pendant les meetings. C’est long et c’est pas très
intéressant. Mais une fois j’ai demandé à quelqu’un si il y avait quelque chose
que je pouvais faire. On m’a répondu : « surtout, rien ». D’un
côté ça aurait été dommage qu’on me demande de coller des affiches, je venais
de me faire les ongles. Maintenant, je suis passée à la French Manucure, c’est
extra j’achète ça dans une petite boutique de Milan qui se trouve… »
J :
« ouais ouais... Et qu’est-ce que vous pensez de François
Hollande ? »
CB : « Il
a des lunettes et il est moche ! Il est tellement deux mille ooonze !
Et peut-être que Valérie est plus jeune que moi, mais moi je suis beaucoup plus
bonne qu’elle, et c’est ça qui compte au final non ? »
J : « ça
vous fait peur l’augmentation de la taxation des plus hauts revenus qu’il
propose ? »
CB :
« moi ça m’est égal, j’ai pris mes dispositions. Si François Hollande le
fait, le peuple ne va pas se laisser faire. Je peux vous dire qu’il y a
beaucoup plus de gens qui gagnent un million d’euros par an que ce que vous
croyez. Non la véritable espèce en voie de disparition, c’est les smicards. »
J :
« Hum… Et l’augmentation du nombre d’enseignants, c’est pas mal ça
non ? »
CB :
« Bof moi j’ai presque pas fait d’études. Je ne suis pas plus bête qu’une
autre. Et honnêtement, les diplômes aujourd’hui ça sert à quoi ? Moi j’ai
fait plein de métiers : mannequin, chanteuse, actrice et j’en ai jamais eu
besoin. Pareil pour mon mari. Vous connaissez des gens à qui ça a
servi ? »
J : « Ba
ouais… Clément derrière la caméra, Guillaume qui prend le son, Brenda la
maquilleuse, et moi aussi. Mais revenons à l’interview : votre mari n’a
pas tenu beaucoup de ses promesses de 2007 : le chômage à 5%, les 35
heures, le pouvoir d’achat, le développement durable, le
multirécidivisme… »
CB :
« Oui. Je lui ai dit c’est Disneyland, Petra et la gamine et ou tes
promesses électorales. Il m’a dit banco. »
J : « Parlons
des rivaux de votre mari. Marine Le Pen a critiqué vos racines… ».
CB : « Ca
c’est fort en cacao ! Les siennes sont fausses ça se voit elles sont
brunes alors que ses pointes sont blondes. Sa coloration n’échappe à personne.
Les Français ne sont pas dupes. Et puis d’abord critiquer c’est mal »
J :
« Mmh… Eva Joly ? »
CB :
« Alors là elle fait face à un autre type de problème. Il faut qu’elle
change de monture. Une couleur pastel irait mieux à son grain de peau, le rouge
ne lui va pas du tout ».
J : « Du
vert ça lui irait bien ? »
CB : « Oh
mais nan, vert c’est pas pastel, il est con lui… »
J : « Non
mais… c’était juste pour faire une… Non rien. Ecoutez, merci Carla Bruni, au
revoir.
Au cameraman :
« C’est qui celle
qui attend dans le couloir ? Britney Spears ? Cool ça va relever le
niveau ! ».
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