Ca chie un peu entre elle
et moi en ce moment. J'ai même envie de dire qu'elle me pète une durite : j'ai
droit à la crise de jalousie. Je ne comprends pas parce qu'elle ne m'avait
jamais joué cette carte là. Non vraiment ce n'est pas son genre, je m'étais
même plutôt habitué à ce qu'elle me dise : "hé, regarde la fille qui
traverse là bas !". Mais ça, c'était avant.
Comment en est-on arrivés
là ? Forcément, je repense à nos débuts sur des chapeaux de roues. Ca c'était
mal terminé avec ma précédente (une fin brutale) et elle était entrée dans ma
vie peu de temps après. Le contact était vite passé, au même titre que la
seconde vitesse, et les autres. Elle m'emmenait au cinéma, on écoutait de la
musique ensemble : tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
C'était il y a deux ans. Et puis avec le temps, on a laissé la routine
s'installer. C'est triste à dire mais je crois que je me suis habitué à elle.
Et récemment, la nouvelle
est arrivée : belle, un teint doré, des courbes parfaites. Au début je ne voyais
pas qu'elle rendait jalouse mon actuelle. Vous connaissez ma maladresse : dès
qu'on me tend un piège, je tombe dans le panneau. La semaine dernière par
exemple, on discutait, tous les deux :
Elle : "Elle est pas
mal la nouvelle..."
Moi : "Hum... Qui ça
? Ah... Euh... Oui..."
Elle : "C'est quoi
cette hésitation ? T'es pas d'accord avec moi ?"
Moi : "Si ! Si !
Carrément !"
Elle : "A ce point
là ?"
Moi : "Non non
j'aime bien son teint..."
Elle : "Ah oui ? Tu
trouves que je fais pâle figure à côté c'est ça ?"
Moi : "Mais non ! Je
dis juste qu'elle a une allure sympa c'est tout..."
Elle : "Ah oui elle
a de l'allure en plus ? Allez vas-y ! Dis-le que tu la préfères à moi ! T'as
qu'à sortir avec elle tant qu'on y est !"
Là bien sûr, j'ai fait
preuve d'éloquence et d'originalité :
Moi : "Rho... Euh...
Mais qu'est-ce que tu vas t'imaginer ?"
Du coup j'ai décidé de
lui faire plaisir : jeudi dernier, je l'ai emmenée dans un institut spécialisé
où elle devait passer la journée : "Tu vas voir on va bien s'occuper de
toi ici, et tu vas en sortir belle comme un camion". Pas de chance, on y a
croisé l'objet de notre dispute qui paradait de tout son éclat. Ma Twingo m'a
jeté un regard noir et elle m'a dit, sur un ton de mise en garde : "Va
l'essayer si tu l'oses".
Voilà, j'arrête de
tourner autour du pot d'échappement : il y a de l'eau dans le gasoil parce que
ma Twingo 2 est jalouse de la nouvelle Twingo 2.
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