jeudi 31 janvier 2013

Un amour de...


Un soir, après le badminton, mon pote Alain me dit : "J'ai vu ton blog ! Le titre est drôle ! Avec une référence cinématographique en plus...".

Comment ça "une référence cinématographique" dans l'intitulé de mon blog ?

J'ai repensé au moment où il avait fallu que je lui choisisse un nom. J'avais hésité entre "Une Twingo nommée désir" ou "La dernière Twingo à Paris" en clin d'œil à des films qui ont deux points communs. Le premier, c'est que Marlon Brando y joue le rôle principal. Le deuxième, c'est que je ne les ai pas vus. La présence de la star d'Hollywood ne me gênait pas tellement. Le second point commun des films m'embarrassait un peu plus. Question d'honnêteté intellectuelle, vous comprenez : je ne suis pas de ceux qui essaient de se faire mousser en évoquant des films qu'ils n'ont pas vus. Du coup, j'avais opté pour "Un amour de Twingo" sans en être pleinement satisfait.

Mon visage a dû prendre une expression dubitative parce qu'Alain s'est senti obligé de s'expliquer : "Tu ne faisais pas référence au film "Un amour de Coccinelle" ?".

Zut… Il va falloir que je le télécharge en urgence.

mardi 29 janvier 2013

Mais qu'est-ce qu'elles ont toutes avec Michel Onfray ?

Michel Onfray a un effet complètement irrationnel auprès des femmes. Je veux bien admettre qu’elles le trouvent mignon quand elles tombent sur lui en zappant pendant la pub de Nouveau Look pour une Nouvelle Vie, mais de là à se prendre de passion pour le personnage, il y a un monde. Rien que dans mon entourage, il y en a trois qui sont folles de lui : Alice, Marie, et la mère de Marie. Ca fait trois deux de trop. Mais qu'est-ce qu'elles lui trouvent ?

Tout a commencé au cours d'une discussion avec Marie. Je ne sais plus comment on en est arrivés là, mais elle s'est mise à me raconter à quel point elle serait comblée si elle était en ménage avec Michel Onfray. Pour en savoir plus, et j'ai mené mon enquête auprès d'une fille qui a aussi un penchant prononcé pour le philosophe, Alice.
Jérôme : "Mais qu'est-ce que vous avez toutes avec Michel Onfray ?"
Alice : "Il est sexy".
Jérôme : "Oui, mais à part ça ?"
Alice : "Il est beau, intelligent, cultivé, réfléchi, riche, généreux, il passe dans les médias, il est reconnu..."
Jérôme : "Oui, mais à part ça ?"
Alice : "..."
Jérôme : "Ah, tu vois qu'il n'a pas grand chose pour lui !"

Alice a interrompu la discussion avant de me donner une explication plausible à l'attrait qu'exerce Michel Onfray sur la gent féminine. Je me vois obligé d'admettre qu'il est attirant. Soit. Amie lectrice, j'ai imaginé pour toi à quoi ressemblerait ta vie avec Michel.

Situation 1.
Il est 17h30, tu rentres chez toi et tu rêves d'un bon goûter depuis que tu es partie du boulot. Et pourquoi pas des cookies trempés dans du lait ? Certes ce n'est pas bon pour ta ligne, mais tu t'en es privée depuis trop longtemps. Ta décision est prise, la boîte ne survivra pas jusqu'à demain. Dès la première bouchée de biscuit imbibé de lait, tu lances un "oh mon dieu !" de satisfaction. Pas de chance, Michel était dans les parages. "Ba alors pupuce ? Je pensais que tu avais lu mon traité d'athéologie ! Il faut que tu cesses de faire des amalgames et d'associer des choses terrestres à une essence divine par un lien de causalité. Combien de fois t'ai-je dit que tu devais t'affranchir de la matrice judéo-chrétienne ?". S'ensuit un sermon d'une heure et demie rempli de chacals ontologiques, d'inertie religieuse, de changements de paradigmes épiscopaux et de plein d'autres trucs métaphysiques. Alors, heureuse ?

Situation 2.
C'est un peu avant les fêtes. Tu feuillettes Biba ou Marie-Claire dans le canapé du salon, comme à ton habitude et là, c'est le coup de foudre pour un sac à mains. Il est un peu cher, certes, mais si Michel finance une université indépendante, il peut bien te l'offrir. Tu lui montres la photo, en soulignant la marque du doigt et tu lui lances innocemment "J'adore". Michel n'est pas con, il a compris le message. Le 25 décembre quand il te donne ton cadeau avec l'assurance du type qui sait qu'il a fait mouche, tu es un peu surprise devant la taille du paquet : il est tout petit ! Tu commences à douter intérieurement "Mon sac à main ne tiendra jamais là dedans... Ca doit être un portefeuille". Tu défais l'emballage et là, ô surprise ! L'intégrale de Louis-Ferdinand Céline en Pléïade ! Et c'est là que Michel, au lieu de faire profil bas, en rajoute une couche avec un sourire apaisé au coin des lèvres : "Voilà tu m'avais dit que tu adorais Céline mais je ne savais pas lesquels tu avais déjà lu. Dans ce volume, en plus de "Voyage au bout de la Nuit" et de "Mort à Crédit" tu as des inédits et des suppléments épistolaires. Ca te plaît pupuce ?".

Pour celles qui trouvent encore le philosophe séduisant, je me vois forcé de citer des passages de la tribune que le NouvelObs lui a accordé début septembre. Je n'aime pas en arriver là mais vous m'y obligez. Extraits choisis qui se passent de commentaires.
"Je pense que les femmes [...] doivent [...] être maltraitées et soumises à leur mari".
"Je me suis toujours prononcé en faveur [...] du machisme, de la phallocratie et du patriarcat".
"Cela fait trés longtemps que je tiens des propos [...] intolérants [...] et que je pratique [...] la chasse au bébé phoque. Cela ne [...] m'a jamais [...] gêné [...] outre mesure".
C'est écrit noir sur blanc.

Pour terminer ce billet, je tiens à mettre en garde le conférencier Olivier Pourriol et le présentateur télé Raphaël Enthoven (ce sont des lecteurs réguliers). Ce que j'ai écrit concernant Michel Onfray vaut aussi pour eux, qu'ils se le tiennent pour dit.